Les Pieds sur terre
« Même si on n’est pas tous pareils, on a tous besoin du soleil. Evoluant dans une scénographie magnifique toute de rouge et de blanc, les quatre comédiens de l’Anneau posent la question essentielle de l’Autre. Dans ce tissu de différences, Léa, fille de couturiers, est fascinée par les fourmis et les interrogations. Pourquoi faudrait-il que je me taise quand je veux juste savoir pourquoi ? se demande-t-elle. La vie de Léa, ses aléas, se rencontres et ses ratages, mais, in fine, elle chausse ses souliers pour arpenter ses peurs, apaisée par la notion qu’on est tous des exceptions. Des chansons, de la musique et des projections, balisent son fabuleux trajet scénique. »
A- S.L, Le Soir, septembre 2003
Une scénographie superbe. Une petite fourmi comme fil rouge pour nous conduire par étapes dans la vie de Léa. La naissance, la crainte des parents et déjà, le souci de conformité. Premiers jeux, premières affirmations de soi. La difficulté de s’insérer dans un groupe. L’apparition des questions existentielles, des lectures fondatrices. Le passage à la vie active, la rencontre amoureuse. Toujours, au cœur de ces moments, le « Qui suis-je ? », le « comment assumer ma différence en acceptant autrui ? ». Questions ardentes pour les jeunes et qui ne peuvent s’éteindre chez l’adulte. Questions traitées non avec réalisme, mais dans le miroir symbolique, quasi onirique que nous tend Léa et quel splendide miroir !
Musique, chansons, jeu des acteurs, inventions verbales, utilisation du décor, des objets, tout est réglé comme papier à musique, pour nous offrir une partition à l’esthétique particulièrement soignée.
PHILIPPE MATHY, Le Ligueur, septembre 2003