J’aurai ta peau

Un appartement à New York. Un scénariste à succès planche sur un nouveau scénario qu’il doit remettre le soir même à son agent. L’inspiration lui fait défaut et son ordinateur affiche « erreur fatale »… Qui lui remontera le moral?
Sa femme de ménage qui joue les assistantes, sa fille adolescente qui débarque après des années sans contact, ses personnages favoris qui s’en mêlent et invoquent ses rêves d’enfant? De quoi déjanter complètement un auteur qui doute…!

La pièce suscite une réflexion autour de la violence, ce qui la génère, l’entretient et l’alimente. Elle propose une mise en perspective des traces que celle-ci laisse dans le coeur, les émotions et la mémoire.
Elle évoque la violence naissant de l’absence des mots, lorsque les cris et les coups sont l’unique moyen de prouver son existence, ou bien encore la violence contenue dans les mots eux-mêmes, ceux qui tuent par le mépris, par les jugements, les menaces, les insultes, les accusations, tentant d’en identifier les mécanismes pour mieux s’en prémunir.
Car la violence crée des circuits sans fin, où l’on cherche toujours à se venger du mal que nous a fait autrui… Car lorsque la parole, le dialogue et l’acceptation de l’Autre, en tant que tel, n’est pas une valeur fondamentale, la peur règne en maître et conduit à toutes les formes de dictature…

Texte : Ariane Buhbinder et Christian Girard
Mise en scène : Ariane Buhbinder
Interprétation : Emmanuelle Bonmariage ou Anne-Sophie de Bueger, Murielle Clairembourg, Luc Longton, Jean-Marc Delhausse
Scénographie : Michaël De Clercq
Conception sonore : Thierry Rombaux et Tamara Geerts
Eclairages : Benoît Lavalard
Multi-média : Xavier Leton
Chorégraphies : Nathalie Boulanger